Colorants
Les colorants font partie des additifs alimentaires les plus utilisés actuellement. Ces substances interviennent dans la fabrication de nombreux produits dans un but technologique et marketing. Mais de quoi s’agit-il réellement ? Dans quels secteurs sont-ils les plus présents ? Comment les reconnaître ? Leur utilisation est-elle soumise à une règlementation spécifique ? Voici quelques éléments de réponse.
Définition : qu’entend-on par colorant ?
Comme les antioxydants et les conservateurs, les colorants sont aussi des composés chimiques. Ils agissent sur l’aspect d’un produit ou d’une denrée afin de lui donner une teinte plus affirmée ou créer des contrastes. Ainsi, dans le domaine de la pâtisserie et de la confiserie, le jus de betterave et le jus de chou rouge permettent d’accentuer la couleur des aliments. Mais on peut également les utiliser pour compenser ou pour corriger la couleur d’un produit. Les colorants peuvent être naturels ou synthétiques. Par ailleurs, ils peuvent se décliner sous différentes formes (en poudre, en gel hydrosoluble, en pâte liposoluble, en spray, en peinture ou encore en feutre alimentaire).
Dans quel secteur utilise-t-on le plus les colorants ?
Les colorants sont présents dans les confiseries, les gâteaux, les boissons et même dans les fruits et les légumes. On en trouve également dans de nombreux produits de beauté. Les additifs sont dans la plupart des cas utilisés par l’industrie agroalimentaire et les entreprises spécialisées dans la fabrication de cosmétiques. Ils interviennent dans divers procédés afin de donner de la couleur aux produits.
Ainsi, les pâtisseries, les boissons et les bonbons paraissent plus appétissants ou plus ludiques grâce à leur teinte accentuée ou contrastée. En ce qui concerne les crèmes de beauté, les savons et les cosmétiques, l’objectif est de leur apporter un aspect qui correspond à l’image que s’en font les consommateurs. Dans certains domaines comme la maroquinerie, les colorants peuvent servir à corriger une perte de couleur due à une forte exposition à l’air, à un manque d’ensoleillement ou encore à la présence de moisissures.
Quelques exemples de colorants
Comme avec tous les additifs, on peut identifier la présence des colorants grâce à des codes ou des nomenclatures. Voici quelques exemples :
- E100 : Curcumine
- E162 : Rouge de betterave
- E131 : Bleu patenté V
- E140 : Chlorophylles
- E142 : Vert acide brillant
- E150 : Caramel
- E153 : Charbon végétal
- E161 : Xantophylles
- E160 : Caroténoïdes
Qu’en est-il de la règlementation sur l’utilisation des colorants ?
Les colorants étant considérés comme faisant partie des additifs, leur utilisation est réglementée. La législation européenne (le règlement nº 1333/2008 du 16 décembre 2008 sur les additifs alimentaires) précise que l’usage de ces substances est soumis à diverses conditions. Par ailleurs, le règlement INCO (INformation des COnsommateurs) adopté le 13 décembre 2014 indique que les colorants présents dans un produit doivent être désignés et affichés sur l’emballage. L’objectif de ces règlementations est d’assurer la qualité des produits, mais également de veiller à la sécurité des consommateurs. Une liste communautaire (ou système de liste positive) présentant les substances autorisées et valables a d’ailleurs été conçue.
Il est à noter que certains colorants ont été retirés du marché à cause des risques qu’ils présentent pour la santé. Ainsi, le colorant E171 (dioxyde de titane), utilisé dans la fabrication des bonbons et des biscuits, a par exemple été prohibé. D’après les experts, la substance favoriserait la formation de lésions précancéreuses. L’utilisation des colorants E120 (cochenille rouge) et E102 (tartrazine) est aussi interdite. Ces composés engendreraient des problèmes d’allergie chez les consommateurs. L’agent E173 (aluminium), lui, est pratiquement considéré comme toxique.